Les gestionnaires immobiliers exercent un métier complexe. En effet, bien qu’extrêmement prenant, toujours varié et indéniablement humain, celui-ci n’en comporte pas moins une importante part de pénibilité. Cette difficulté peut toutefois être réduite si le gestionnaire exerce son métier au sein d’une entreprise dans laquelle il se sent bien.
Au regard du profil et de la personnalité de chacun, le type d’agence dans laquelle l’administrateur de biens évolue peut avoir un impact direct sur son bien-être professionnel. En effet, les différences entre les grands groupes immobiliers et les agences indépendantes sont nombreuses. Pour vous aider dans votre choix, nous vous livrons de manière totalement objective les avantages et les inconvénients de chacune de ces structures.
Un grand groupe immobilier est une structure dont l’enseigne nationalement connue est implantée partout en France.
Le revenu lié au fruit de son travail est sans aucun doute un facteur de choix central. Si les grands groupes sont plus à même de mieux payer les gestionnaires compte tenu de leur assise financière, ils sont aussi capables de leur accorder des primes, 13ème mois, intéressements et autres participations.
Au même titre qu’en matière de rémunération, les grands groupes immobiliers peuvent offrir des avantages sociaux qui sont parfois assimilés à une compensation complémentaire. Il s’agit de pouvoir bénéficier d’un comité d’entreprise grâce auquel on obtient de nombreuses réductions, d’une bonne mutuelle d’entreprise ou même de RTT souvent considérées comme des congés supplémentaires.
Qui dit grands groupes dit masse salariale importante et organisation hiérarchique structurée. Par conséquent, les opportunités d’évolution, couplées parfois à des formations internes, sont relativement fréquentes.
Avoir pignon sur rue donne l’opportunité aux grands groupes d’obtenir la gestion de patrimoines d’exception ou de clients institutionnels. Les enjeux économiques dépendants de la perception de plusieurs millions de loyers étant plus importants que la moyenne, le recours à ce type de gestionnaire est synonyme de réduction de risques pour le client.
Les agences qui sont franchisées ou détenues par une enseigne nationale bénéficient d’un accompagnement qui permet au gestionnaire d’avoir à sa disposition de nombreuses ressources et des moyens financiers plus importants pour mener à bien sa mission. On retrouve notamment l’accès à une formation initiale ou continue, des partenariats avec des fournisseurs, des moyens de communication et de marketing, un support informatique adapté, ou encore une aide au recrutement.
Compte tenu de leur organisation structurée, les grands groupes ont généralement mis en place des procédures et des modes de fonctionnement qui ont fait leurs preuves. Le travail du gestionnaire s’en trouve alors facilité.
Un gestionnaire dispose à minima d’un service comptable mais peut également avoir un assistant attitré. La structure lui permet également de pouvoir avoir recours à des fonctions support comme une aide juridique ou d’optimisation des charges.
La notoriété de l’enseigne est un atout pour attirer la confiance des clients dans la récupération des mandats. De plus, le prestige d’un grand groupe connu est toujours valorisant sur le CV du gestionnaire.
Une hiérarchie bien structurée est souvent couplée à un pouvoir décisionnel vertical. Ainsi, le manque d’autonomie du gestionnaire génère une importante inertie afin que les autorisations qui lui sont nécessaires reviennent « d’en haut ». La multitude de strates de validation ralentit en effet la prise de décision.
Dans la continuité de ce qui précède, le gestionnaire des grands groupes doit rendre compte de ses actions et de ses résultats à sa direction de manière extrêmement précise et régulière. Son travail et ses résultats sont analysés de telle manière que le poste manque d’autonomie.
Si les process sont utiles pour faciliter certaines tâches, ils peuvent entraîner le résultat inverse lorsqu’ils sont inutilement compliqués. En effet, il peut arriver que certaines procédures obsolètes soient toujours obligatoires ou que d’autres se contredisent entre elles car émanant de deux services différents.
Pour des raisons de sécurité, les outils informatiques mis à disposition du gestionnaire sont bridés. Celui-ci ne peut donc pas toujours avoir accès à tous les outils dont il aurait besoin dans le cadre de sa mission.
Lorsque la mission du gestionnaire fait l’objet d’un découpage trop important, le professionnel peut se sentir cloisonné dans une activité et donc de ne réaliser que des tâches répétitives. Il risque alors de perdre le sens de son travail.
Directement lié à ce qui précède, les gestionnaires ont tendance à ne pas faire carrière au sein d’un grand groupe. L’hyper structuration rend les individus interchangeables et provoque un manque d’implication des employés. Cela conduit à un « ping-pong » inévitable entre les services qui ont tendance à se décharger de la tâche. L’ambiance en devient alors délétère. Le gestionnaire qui travaille dans un environnement pesant voire désagréable n’a plus envie de s’investir et a donc tendance à partir.
Les agences indépendantes sont des entreprises locales qui ont créé leur propre enseigne.
Le gestionnaire immobilier d’une agence indépendante n’entre pas ou peu dans une structure très hiérarchisée. Il dépend généralement directement de la direction. C’est la raison pour laquelle il dispose d’une plus grande autonomie dans la prise de décision.
Compte tenu de la raison qui précède, il peut également contribuer à l’évolution de la société par des propositions d’amélioration, des idées ou des retours d’expériences qu’il peut plus facilement exposer à la direction et à ses collègues.
Être peu nombreux à travailler pour une entreprise implique nécessairement que toute action a des répercussions directes et visibles sur les résultats de la société. Ainsi le gestionnaire peut facilement apprécier la qualité de sa gestion et contribuer au succès de son agence.
Un petit cabinet de gestion immobilière dispose d’une masse salariale plutôt modeste. Par conséquent, le gestionnaire ne peut compter sur un back office pour l’assister. Il n’a donc pas d’autre choix que d’être polyvalent, ce qui lui permet de sortir de son périmètre en touchant à l’administratif, au technique, au juridique, etc. ce qui est en définitive très enrichissant.
Les collaborateurs des petites structures sont généralement impliqués dans leur travail. Cela a pour effet de créer un esprit d’équipe plus important. Tout le monde étant dans le même bateau, la solidarité est naturellement de mise pour satisfaire le client.
Une agence locale entraîne forcément une gestion immobilière de proximité, ce qui est généralement ce que recherchent les clients qui font appel à un indépendant. Il s’agit d’une proximité géographique mais aussi relationnelle avec les propriétaires, les locataires et les occupants. Une relation de confiance et de respect mutuels se met en place.
Dans une petite entreprise ayant moins d’assise financière, les salaires sont nécessairement moins élevés ou tout du moins la rémunération est moins avantageuse. Il est rare de trouver des agences indépendantes qui pratiquent le 13ème mois ou l’intéressement, par exemple.
La mise en place de procédures internes pensées pour améliorer l’organisation est liée dans la majorité des cas à une quantité importante d’employés. Dans la mesure où les agences indépendantes ont peu de personnel, le gestionnaire n’a pas d’autre choix que de s’organiser seul. La gestion de l’agence peut parfois en pâtir.
Le gestionnaire d’une agence indépendante est certainement rattaché à un comptable, voire un assistant, mais a peu de chance de bénéficier de l’aide d’un juriste ou d’un technicien. La structure est souvent trop petite pour créer ces emplois à temps plein. Parfois, c’est même au gestionnaire d’aller chercher lui-même les mandats. Le portefeuille devient alors difficile à gérer car sa taille s’avère disproportionnée pour un seul gestionnaire.
Le manque de moyens des cabinets indépendants se répercute également sur le quotidien des gestionnaires qui n’ont pas le matériel adéquat pour travailler dans de bonnes conditions. Les outils, notamment informatiques, peuvent même être dépassés, ce qui peut être un véritable frein dans leurs missions quotidiennes.
En définitive, le gagnant du match « Grand groupe de gestion immobilière vs Indépendant », c’est celui qui répond à vos besoins. Selon vos méthodes de travail ou votre appétence pour le travail en équipe, vous vous sentirez mieux dans l’une ou l’autre de ces structures.
Cela étant, être gestionnaire immobilier c’est exercer un métier de service qui se concentre sur l’humain. Pour pouvoir assurer correctement sa mission de relation client, le professionnel doit pouvoir compter sur des outils de qualité. Aujourd’hui, le principal outil dont il a besoin est un logiciel CRM (Customer Relation Management). Par conséquent, l’entreprise qui offrira un logiciel efficace réduira sensiblement la pénibilité et le turnover.